Après la funeste année 1348, le traumatisme de la peste noire qui tua plus d’un tiers de la population est encore vivace. Chacun sait que l’on peut s’attendre au pire et que Dieu ne répond pas souvent aux prières. Une menace invisible semble planer dans l’air. Elle deviendra bientôt réalité lorsqu’en 1355, le prince noir chevauchera non loin du monastère.

En attendant, le pouvoir religieux, enfermé dans ses dogmes, commande à son nouvel ordre, les Dominicains, de persécuter les guérisseurs et guérisseuses. Ces fidèles aux traditions anciennes, qu’ils appellent sorciers et sorcières, sont capturés, questionnés et après une inéluctable sentence, offerts aux flammes des bûchers.
Les Bénédictins de l’abbaye de Lagrasse, installés depuis plus de cinq siècles dans ce monastère, ont tissé des liens avec les populations locales. Ils passent sur certaines pratiques païennes. Ce n’est pas le cas des moines de Fontfroide qui soutiennent l’inquisition active contre l’hérésie.