Préhistoire moderne

Dans les manuels scolaires, l’homme préhistorique s’habille de peaux de bêtes, chasse le mammouth, peint dans les grottes et y laisse des traces de mains. Ce n’est pas si simple !

Selon les connaissances actuelles, l’Homo sapiens tardif, l’homme moderne, est apparu il y a 200 000 ans et formait déjà un groupe important il y 120 000 ans.

Il est doté d’un cerveau comme le nôtre, c’est un explorateur et, parti d’Afrique, il est déjà largement répandu sur Terre il y a 40 000 ans. Pourtant, il va rester nomade encore plus de 30 000 ans.  Ses conditions d’existence sont frustes mais il dispose déjà d’outils, de savoir-faire et d’un langage que nous imaginons trivial. Qu’en savons-nous ? Certes, nos ancêtres ont été, durant des dizaines de milliers d’années, de simples chasseurs-cueilleurs ; de cela nous sommes certains. Mais absence d’édifice ou d’écrit ne signifie pas absence de culture.

Couteau retrouvé dans le lac de Paladru

Les Homo sapiens ont un long développement derrière eux lorsqu’ils se sédentarisent. Ils développent l’agriculture et l’élevage. Mais là encore, ils vont rester dans ce mode d’existence plusieurs millénaires, en simples communautés villageoises, avant de commencer à se regrouper en villes, à construire des empires, des armées… à entrer dans l’Histoire en inventant l’écriture.  

Le néolithique, cette période qui précède la naissance des grandes civilisations qui en sont, en quelque sorte les fruits, est trois fois plus longue que le Moyen-Âge? Elle dure autant que l’Antiquité. Ce néolithique est étonnant et plein d’intrigues. Le climat est stable, à peu près similaire à celui de notre époque. Les ressources ne sont pas rares. Les hommes vivent en petits groupes, en villages. Ils ont de beaux objets, des bijoux et des vêtements raffinés, de la vaisselle, des statuettes… Que s’est-il passé pendant ces milliers d’années ? Quelles poésies enseignait-on aux enfants ? Quelles étaient leurs croyances ? Quelles danses étaient à la mode au long de ces dizaines de siècles dont nous ne savons presque rien ? Quels choix ont-ils fait qui conditionnent notre vie présente ? Qui a découvert le métal ? Et la médecine ?

Vénus de Willendorf

Nous ne le saurons jamais avec certitude. Mais, partant des traces qu’ils ont laissées, quelques cercles de pierres, quelques tombes, quelques vestiges de villages, nous pouvons imaginer un monde dans lequel nous les projetons. Comme nous avons peu de références sur ces époques lointaines, les éléments représentés dans le roman s’appuient sur la culture commune concernant cette époque. Par exemple, les vestiges des cités lacustres retrouvées autour des Alpes et, bien entendu, les statuettes d’argile qui suggèrent un culte de la fécondité